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Le blogue de Véronique Dubeau-Valade
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12 mai 2016

... de la cohérence en politique.

"Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire" s'exclamait François Hollande le 9 février 2006 !

Le 49-3, tout le monde en fait un drame mais c'est une arme institutionnelle qui permet à l'exécutif de gouverner." répond aujourd'hui Jean-Pierre Raffarin.

Raffarin: le 49-3, l'histoire d'" une arme institutionnelle "

Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains), ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne va à contre-courant de son parti, et estime que le 49-3 est souhaitable.

http://www.bfmtv.com

"Quand une majorité ne veut pas suivre, on la met devant ses responsabilités".

Depuis 1958, la droite a, en 461 mois de gouvernance, utilisé 32 fois "le 49.3" ; en 215 mois de gouvernance, la gauche l'a utilisé 52 fois. Sans commentaire.

Le bon sens bien connu de Jean-Pierre Raffarin remet en tout cas "les pendules à l'heure" et ramène à des réalités quelque peu malmenées ces longs temps derniers.

Tout le monde croit détenir la vérité. Tout le monde veut sa vérité. Tout le monde veut décider ... sans dieu, ni maître. Il n'y a plus aucune cohérence dans nos vies. Et c'est ainsi que fleurissent les candidatures à l'élection suprême, la présidentielle. On frise l'anarchie ... On arrive dans l'excès inverse de la démocratie.

Car est-ce démocratie raisonnée que de vouloir se faire entendre envers et contre tous ?

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Non, la démocratie consiste à s'écouter les uns les autres pour alimenter une réflexion, puis à faire une proposition qui devient ou non décision suite à un vote majoritaire, vote majoritaire qui doit être respecté.

On ne revient pas sans cesse sur quelque chose qui a été décidé précédemment à la majorité. On applique cette décision jusqu'à ce qu'un nouveau processus démocratique soit venu la modifier.

Aujourd'hui, tel n'est pas le cas. La contestation est permanente et dictatoriale.

A peine un président est-il élu qu'il est déjà contesté par la même majorité qui l'a élu !!!

Il est grand temps de se reprendre si on ne veut pas aboutir au chaos.

Commençons donc par adhérer à un parti politique, à celui dans lequel on retrouve le plus des valeurs qui nous sont chères. C'est à l'intérieur de ce parti que l'on peut réfléchir, discuter, voire se disputer pour que naisse une idée majoritaire, une idée forte pour l'application de laquelle on se battra. On se rangera ensuite derrière celui ou celle qui la portera même si, personnellement, on faisait partie de cette minorité qui proposait un tout autre projet.

C'est cela la démocratie. Savoir accepter la proposition de l'autre parce qu'elle s'avère majoritaire.

Et quand ... entre les deux tous les coeurs balancent ..., on accepte qu'un "chef" prenne la décision qui lui apparaît la mieux adaptée.

C'est cela la démocratie. Savoir accepter la décision de celui qu'on a désigné antérieurement pour faire la voix de différence.

Tout cela découle du bon sens, un bon sens qui est généralement acté dans des lois, statuts ou règlements divers. Seul le respect de ces codes - et il y en a ... du civil au pénal en passant par le social, celui de la route ou de la famille, des associations, de l'environnement, des assurances, du syndicat ou du parti ... -, seul le respect de ces codes garantit la liberté, l'égalité et la fraternité.

En politique comme dans la vie, soyons cohérents. Respectons les règles et tout ira bien !

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Commentaires

Dans ma vie, j’ai tiré trop bas.
Quand je devais faire un discours, il y avait un conseiller pour me dire : "mettez cette phrase, cela fera plaisir à Untel" ou "supprimez cette phrase, elle gênerait Untel". J’ajoutais, je supprimais. Personne au fond ne m’en savait gré et je m’étais seulement un peu dégradé.
J’ai accepté trop de compromis.
Refusez. Soyez vous-mêmes. Montez, montez le ton. Visez plus haut. … plus haut
(Georges Pompidou, 27 mars 1974 - date de son dernier conseil des ministres)

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