Et au milieu de tout ça, coulent des flots de marcheurs ...
Je ne peux donc que, comme bien d'autres, me poser des questions sur les accords éventuels entre mes actuel et ancien partis.
Certes, mon coeur est à droite dans le sens où, schématiquement pour moi, la gauche représente une société assistée alors que la droite valorise une société responsabilisée.
Pour faire valoir ses idées, tout est question de rouages.
De par mon expérience, je sais que, tout comme dans un ménage, une famille, un cercle amical ou professionnel, il est nécessaire de faire des concessions lorsqu'on veut s'entendre autour d'un projet commun. Pour autant, concession ne signifie pas compromission et ne signifie pas non plus "se faire marcher dessus" !
Or, tel est bien un esprit de supériorité malsain qui semble prédominer chez les LR, particulièrement en Dordogne.
Alors ..., quel partenariat peut sortir d'une telle attitude où on méprise ses alliés potentiels ? Où on se croit tellement fort qu'on est persuadé de pouvoir gagner seul ?
Il semble qu'en dehors d'un cercle restreint d'adhérents LR, il n'y ait point de salut ... Quelles clés ont verrouillé les portes du local où se trouve la machine à gagner ?
Faute de les retrouver rapidement, le Périgord restera aux mains de ceux qui n'ont pas perdu les leurs et qui savent faire les unions nécessaires pour ne pas perdre.
Au niveau national, l'ambiance est dans le même esprit ... François Fillon, "droit dans ses bottes" selon la formule désormais consacrée, peine à s'ouvir au centre.
Or, à mon modeste niveau, il me semble qu'il aura de grandes difficultés à s'imposer à la France s'il se limite à ses seuls soutiens de base. Je les connais ... "les Sarkozystes" !... Officiellement, ils vont le soutenir ... mais dans la réalité, leurs militants ne s'en laisseront pas compter. "Les Juppéistes" plus ouverts sur le centre, se poseront des questions ...
Quant au centre ...?
Qu'est-ce que le centre ? UDI ? MoDem ? PRG ? et maintenant EM ?
Le centre est par essence multiple puisqu'il rassemble les citoyens ne se reconnaissant ni à droite, ni à gauche ...
Le PRG (Parti Radical de gauche) comme son nom le laisse supposer a fait le choix de s'associer pleinement à la gauche quand ses membres fondateurs ont quitté en 1973 le "vieux" parti radical pour s'associer aux forces mitterandiennes. On ne peut plus le qualifier aujourd'hui de parti centriste ...
Le MoDem s'est largement affaibli par la décision de son président de soutenir la candidature de François Hollande à la présidentielle 2012 et François Bayrou semble aujourd'hui relativement seul ... d'où les bruissements selon lesquels il rejoindrait Emmanuel Macron.
L'UDI est quant à elle une fédération de partis centristes dont le Parti Radical et l'ex-Nouveau Centre qui ne cesse de chercher à la détruire au point de s'être tout simplement autoproclamé "Les Centristes" sur le même mode que "Les Républicains" ... comme si les uns et les autres étaient les seuls centristes ou républicains au monde !!! C'est seulement dans cette fédération que François Fillon a des alliés potentiels.
Les citoyens en tous cas ont bien du mal à s'y retrouver d'autant plus que de nombreaux micro-partis voient le jour au fur et à mesure de l'apparition de dissidences.
Et au milieu de tout ça, coulent des flots de marcheurs ... De ru, puis ruisseau, puis rivière, ces flots semblent devenir fleuve et on ne peut s'étonner que les centristes soient tentés de suivre l'intelligence et les envolées lyriques d'Emmanuel Macron qui, tel un berger, entraîne ses moutons à suivre le cours de ce fleuve ... faisant miroiter des réponses de bon sens à des problèmes citoyens, économiques et politiques rendant la vie bien inconfortable pour les Françaises et les Français.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille ... François Fillon saura-t-il s'ouvrir sur de véritables partenariats ou bien laissera-t-il les centristes agir dans l'indépendance ou grossir les troupes du brillant et ouvert Emmanuel Macron ?
En ce qui me concerne, je continue à combattre de toutes mes forces sur le long terme- pour le retour du bon sens en politique
- pour le rejet de tous les sectarismes
- pour le rejet de tout ce qui apparaît comme "p'tits arrangements entre amis"
- pour le retour à une instruction française et citoyenne basique à partir de laquelle notre société pourra se reconstruire au fil du temps.
J'attends le congrès de mon parti, le 4 février, et ses conclusions pour prendre toutes mesures utiles en ce sens.